Pause Technique au Kremlin
Jour 3 – Visite du Kremlin
Dimanche 30 juillet, nous allons découvrir une notion mystérieuse et nouvelle – la "pause technique"…
Après un lever assez tardif, nous avons décidé de passer outre le petit-déjeuner de l’Auberge aujourd’hui et Hubby est allé nous acheter des petits gâteaux à la place…. Vers 11 heures, nous décollons enfin – direction le Kremlin ! On arrive à l’entrée et là, choc, horreur devant l’énormité de la queue, ou plus exactement des queues….
Comme d’habitude, on n’arrive pas à bien comprendre exactement où il faut faire la queue, mais pour une fois nous avons l’avantage du nombre : nous nous scindons donc en deux groupes : Aude et Colas vont voir du côté d’une file d’attente qui semble moins fréquentée, tandis qu’Hubby, Bundle et moi restons dans la plus grande en attendant que la mer monte (ou que le Kremlin ouvre ses portes…).
Finalement, au bout d’un certain temps, Hubby part en mission de reconnaissance pour voir ce que Aude et Colas ont découvert : ils sont apparemment en pourparlers avec une guide qui propose d’acheter les billets pour l’Armurerie, et rentrer sur le côté pour éviter la queue… Elle propose de nous faire visiter l’Armurerie, et ensuite nous devrons acheter nos billets pour visiter l’intérieur du Kremlin. On argumente, on opine, un américain se joint au groupe… Total et résultat des courses, 1200 roubles pp et 400 roubles (soi-disant, car elle a gardé les billets) pour l’armurerie…
Nous payons, elle va acheter les billets et nous emmène au pas de course tout d’abord déposer nos sacs, puis vers l’armurerie, où effectivement la queue est infiniment moins importante que pour l’entrée principale. Là nous passons un système de sécurité, et la guide nous fait nous presser (on ne comprend pas bien pourquoi) et elle nous pousse vers des guichets pour acheter nos billets pour le kremlin. Je comprendrai ensuite qu’elle avait peur que nous ne soyons affectés par la fameuse PAUSE TECHNIQUE.
La pause technique signifie un peu n’importe quoi, et nous y avons eu affaire à différents stades de notre voyage…La pause technique, ça peut être la pause café, la pause déjeuner, ou bien alors juste une pause, comme ça… On l’a rencontrée aux guichets de réservation de billets de train, dans les musées, et même chez les marchands des petits kiosques… C’est mystérieux, c’est inattendu, et les gens qui la prennent refusent obstinément de travailler pendant ce moment-là !!
Bref, donc elle avait peur que nous ne soyons affectés par la pause technique, mais grâce à son efficacité à nulle autre pareille, on réussit à acheter les dits billets… Oui, mais sauf que pendant ce temps-là, un nouveau drame se dessine : on a apparemment vendu les mauvais billets à notre guide : certains conviennent pour avant la pause technique, d’autres sont pour après…
Pendant ce temps-là, notre guide panique, crie plein de trucs en russe, et a l’air très très énervée…. Elle nous dit qu’elle doit aller échanger les billets pour que nous puissions visiter tous ensemble l’armurerie maintenant (et non après la pause technique, vous l’aurez compris…). On commence à se dire qu’on s’est sérieusement fait avoir, et du coup on attend assez anxieusement son retour ! Juste au moment où on n’y croyait plus, elle réapparaît triomphalement en brandissant les billets maintenant corrects ! Ouf !
Une visite intéressante s’est ensuivie à travers les collections, et on n’a finalement pas regretté d’avoir payé en plus… Nous nous séparons de notre compagnon américain, et commençons à visiter l’intérieur… C’est assez impressionnant de voir autant d’églises si bien conservées – ce sera loin d’être le cas par la suite, et bien sûr, particulièrement dans les plus petites villes que nous visiterons comme Kungur…
Voilà quelques unes des photos…. (je les mettrai en ligne ce week-end...)
Ensuite, nous repartons vers notre auberge de jeunesse – il est temps d’aller se préparer pour prendre le train, et par ailleurs, Aude et Colas doivent voir si le sac de Soeurette a été retrouvé par Aeroflot. (il a été impossible de joindre l’auberge de jeunesse par téléphone toute la journée pour avoir des nouvelles!) On y arrive, et là – grande déception : pas de sac, pas de nouvelles du sac… rien du tout… Alors ils décident bravement d’aller voir de leurs yeux vus à Sheremetrivo, laissent leurs autres sacs à l’auberge de jeunesse, et filent sans demander leur reste. De mon côté, je frémis un peu en me demandant s’ils vont ou non réussir à attraper le train… (nous avons décidé de nous retrouver dans le train, et de se tenir au courant grâce aux messages par téléphone portable !)
On dîne (bien) de mini-saucissons et de petits concombres, en proposons à la cantonade (la cantonade étant en l’occurrence un groupe de français qui se préparent à partir en Mongolie – ou qui reviennent de Mongolie, je ne sais plus), qui essaie avec moult précautions le saucisson, et puis finalement nous sommes sur le départ.
Je me rends compte (un peu tard) que j’ai mal fait mon sac à dos –il semble peser une tonne (en fait seulement 14 kilos, mais très mal répartis) - et j’ai terriblement peur de m’abîmer le dos, vu ma sale tendance à faire des sciatiques et mon manque d’habitude de porter des trucs lourds (la dernière fois que j’ai porté un sac à dos remonte à 1995, alors évidemment…) (oui, bon ça va, je vous vois ricaner !!!!) Bon finalement, Hubby réajuste un peu le sac à dos et hop c’est reparti – direction la gare, puis notre train pour Nijni-Novogorod !
On arrive, on se perd évidemment : on tourne en rond deux fois, puis on finit par demander à une passante où se trouve la gare – elle nous indique la même direction que nous avons prise, mais on finit par s’orienter et trouver – enfin – le centre de la gare… et finalement nous voilà sur le quai – Bundle ayant envie d’aller faire sa propre pause technique, Hubby va avec lui à la recherche des toilettes (non sans avoir acheté préalablement quelques petites bières – après l’effort le réconfort, hein ! – ainsi que des chips russes et du pepsi light pour notre héritier). Le train arrive – incroyablement notre wagon s’arrête quasiment devant moi et les sacs… Bundle et Hubby reviennent, nous tendons nos billets à la Provodnitsa (pas hyper sympa) qui nous demande d’un air rogue nos passeports, qu'elle examine d'un air profondement suspicieux… J'essaie ensuite de lui demander où est l’endroit pour fumer dans le train – malheureusement mon russe est bien trop mauvais, et finalement heureusement un passager vient à ma rescousse et m’explique que c’est possible de le faire entre deux wagons… Nous voilà donc dans le train ! Hubby et Bundle découvrent le fonctionnement interne de notre nouvel habitat jusqu’à demain matin (le samovar, les toilettes – fermées !!), et quant à moi, je psalmodie d’un air désespéré et passablement ridicule qu'Aude et Colas n’y arriveront jamais, que la recherche de leurs bagages ne les mènera à rien… tandis que je recois un message sur mon téléphone portable annoncant le succès de l’entreprise – mais pas s’ils sont dans l’enceinte de la gare…. Le train s’ébranle – je reste terriblement fataliste… lorsque soudain comme par enchantement ils surgissent, stressés et relativement crevés, mais entiers et avec tous leurs sacs !!! Hourra, hourra !!! Ils expliquent qu’ils sont arrivés sans problèmes à l’aéroport, mais que là les choses se sont corsées quand on les a emmenés dans une énorme salle, pleine jusqu’à la gueule de bagages perdus, et qu’on leur a suggéré d’y chercher le sac… Coup de bol incroyable – Aude le trouve en cinq minutes ! Ils repartent, arrivent après moult aventures à la Guest-House, puis repartent pour aller prendre le train – ils utilisent un moyen de transport suggéré par la fille de la GH, qui consiste à héler n’importe quelle voiture, qui se transforme ainsi en taxi impromptu. (ils se mettent d’accord avec le chauffeur avant de monter dans la voiture pour éviter les ennuis à l’arrivée ). Nous buvons un pot et découvrons de la nourriture qui est apparemment comprise dans le prix du billet – avant de tomber dans les bras de Morphée car il faudra se lever tôt demain !
Dimanche 30 juillet, nous allons découvrir une notion mystérieuse et nouvelle – la "pause technique"…
Après un lever assez tardif, nous avons décidé de passer outre le petit-déjeuner de l’Auberge aujourd’hui et Hubby est allé nous acheter des petits gâteaux à la place…. Vers 11 heures, nous décollons enfin – direction le Kremlin ! On arrive à l’entrée et là, choc, horreur devant l’énormité de la queue, ou plus exactement des queues….
Comme d’habitude, on n’arrive pas à bien comprendre exactement où il faut faire la queue, mais pour une fois nous avons l’avantage du nombre : nous nous scindons donc en deux groupes : Aude et Colas vont voir du côté d’une file d’attente qui semble moins fréquentée, tandis qu’Hubby, Bundle et moi restons dans la plus grande en attendant que la mer monte (ou que le Kremlin ouvre ses portes…).
Finalement, au bout d’un certain temps, Hubby part en mission de reconnaissance pour voir ce que Aude et Colas ont découvert : ils sont apparemment en pourparlers avec une guide qui propose d’acheter les billets pour l’Armurerie, et rentrer sur le côté pour éviter la queue… Elle propose de nous faire visiter l’Armurerie, et ensuite nous devrons acheter nos billets pour visiter l’intérieur du Kremlin. On argumente, on opine, un américain se joint au groupe… Total et résultat des courses, 1200 roubles pp et 400 roubles (soi-disant, car elle a gardé les billets) pour l’armurerie…
Nous payons, elle va acheter les billets et nous emmène au pas de course tout d’abord déposer nos sacs, puis vers l’armurerie, où effectivement la queue est infiniment moins importante que pour l’entrée principale. Là nous passons un système de sécurité, et la guide nous fait nous presser (on ne comprend pas bien pourquoi) et elle nous pousse vers des guichets pour acheter nos billets pour le kremlin. Je comprendrai ensuite qu’elle avait peur que nous ne soyons affectés par la fameuse PAUSE TECHNIQUE.
La pause technique signifie un peu n’importe quoi, et nous y avons eu affaire à différents stades de notre voyage…La pause technique, ça peut être la pause café, la pause déjeuner, ou bien alors juste une pause, comme ça… On l’a rencontrée aux guichets de réservation de billets de train, dans les musées, et même chez les marchands des petits kiosques… C’est mystérieux, c’est inattendu, et les gens qui la prennent refusent obstinément de travailler pendant ce moment-là !!
Bref, donc elle avait peur que nous ne soyons affectés par la pause technique, mais grâce à son efficacité à nulle autre pareille, on réussit à acheter les dits billets… Oui, mais sauf que pendant ce temps-là, un nouveau drame se dessine : on a apparemment vendu les mauvais billets à notre guide : certains conviennent pour avant la pause technique, d’autres sont pour après…
Pendant ce temps-là, notre guide panique, crie plein de trucs en russe, et a l’air très très énervée…. Elle nous dit qu’elle doit aller échanger les billets pour que nous puissions visiter tous ensemble l’armurerie maintenant (et non après la pause technique, vous l’aurez compris…). On commence à se dire qu’on s’est sérieusement fait avoir, et du coup on attend assez anxieusement son retour ! Juste au moment où on n’y croyait plus, elle réapparaît triomphalement en brandissant les billets maintenant corrects ! Ouf !
Une visite intéressante s’est ensuivie à travers les collections, et on n’a finalement pas regretté d’avoir payé en plus… Nous nous séparons de notre compagnon américain, et commençons à visiter l’intérieur… C’est assez impressionnant de voir autant d’églises si bien conservées – ce sera loin d’être le cas par la suite, et bien sûr, particulièrement dans les plus petites villes que nous visiterons comme Kungur…
Voilà quelques unes des photos…. (je les mettrai en ligne ce week-end...)
Ensuite, nous repartons vers notre auberge de jeunesse – il est temps d’aller se préparer pour prendre le train, et par ailleurs, Aude et Colas doivent voir si le sac de Soeurette a été retrouvé par Aeroflot. (il a été impossible de joindre l’auberge de jeunesse par téléphone toute la journée pour avoir des nouvelles!) On y arrive, et là – grande déception : pas de sac, pas de nouvelles du sac… rien du tout… Alors ils décident bravement d’aller voir de leurs yeux vus à Sheremetrivo, laissent leurs autres sacs à l’auberge de jeunesse, et filent sans demander leur reste. De mon côté, je frémis un peu en me demandant s’ils vont ou non réussir à attraper le train… (nous avons décidé de nous retrouver dans le train, et de se tenir au courant grâce aux messages par téléphone portable !)
On dîne (bien) de mini-saucissons et de petits concombres, en proposons à la cantonade (la cantonade étant en l’occurrence un groupe de français qui se préparent à partir en Mongolie – ou qui reviennent de Mongolie, je ne sais plus), qui essaie avec moult précautions le saucisson, et puis finalement nous sommes sur le départ.
Je me rends compte (un peu tard) que j’ai mal fait mon sac à dos –il semble peser une tonne (en fait seulement 14 kilos, mais très mal répartis) - et j’ai terriblement peur de m’abîmer le dos, vu ma sale tendance à faire des sciatiques et mon manque d’habitude de porter des trucs lourds (la dernière fois que j’ai porté un sac à dos remonte à 1995, alors évidemment…) (oui, bon ça va, je vous vois ricaner !!!!) Bon finalement, Hubby réajuste un peu le sac à dos et hop c’est reparti – direction la gare, puis notre train pour Nijni-Novogorod !
On arrive, on se perd évidemment : on tourne en rond deux fois, puis on finit par demander à une passante où se trouve la gare – elle nous indique la même direction que nous avons prise, mais on finit par s’orienter et trouver – enfin – le centre de la gare… et finalement nous voilà sur le quai – Bundle ayant envie d’aller faire sa propre pause technique, Hubby va avec lui à la recherche des toilettes (non sans avoir acheté préalablement quelques petites bières – après l’effort le réconfort, hein ! – ainsi que des chips russes et du pepsi light pour notre héritier). Le train arrive – incroyablement notre wagon s’arrête quasiment devant moi et les sacs… Bundle et Hubby reviennent, nous tendons nos billets à la Provodnitsa (pas hyper sympa) qui nous demande d’un air rogue nos passeports, qu'elle examine d'un air profondement suspicieux… J'essaie ensuite de lui demander où est l’endroit pour fumer dans le train – malheureusement mon russe est bien trop mauvais, et finalement heureusement un passager vient à ma rescousse et m’explique que c’est possible de le faire entre deux wagons… Nous voilà donc dans le train ! Hubby et Bundle découvrent le fonctionnement interne de notre nouvel habitat jusqu’à demain matin (le samovar, les toilettes – fermées !!), et quant à moi, je psalmodie d’un air désespéré et passablement ridicule qu'Aude et Colas n’y arriveront jamais, que la recherche de leurs bagages ne les mènera à rien… tandis que je recois un message sur mon téléphone portable annoncant le succès de l’entreprise – mais pas s’ils sont dans l’enceinte de la gare…. Le train s’ébranle – je reste terriblement fataliste… lorsque soudain comme par enchantement ils surgissent, stressés et relativement crevés, mais entiers et avec tous leurs sacs !!! Hourra, hourra !!! Ils expliquent qu’ils sont arrivés sans problèmes à l’aéroport, mais que là les choses se sont corsées quand on les a emmenés dans une énorme salle, pleine jusqu’à la gueule de bagages perdus, et qu’on leur a suggéré d’y chercher le sac… Coup de bol incroyable – Aude le trouve en cinq minutes ! Ils repartent, arrivent après moult aventures à la Guest-House, puis repartent pour aller prendre le train – ils utilisent un moyen de transport suggéré par la fille de la GH, qui consiste à héler n’importe quelle voiture, qui se transforme ainsi en taxi impromptu. (ils se mettent d’accord avec le chauffeur avant de monter dans la voiture pour éviter les ennuis à l’arrivée ). Nous buvons un pot et découvrons de la nourriture qui est apparemment comprise dans le prix du billet – avant de tomber dans les bras de Morphée car il faudra se lever tôt demain !